lundi 29 juin 2020

le potager confiné, 2 mois après ...

Ce printemps extraordinaire aura été placé sous le signe du dessin (avec mon livre de poèmes détourné) et du jardinage ... J'aimais déjà jardiner mais n'en prenais pas tellement le temps, ayant toujours mille autres envies ... Mais là, le pouvoir sérénisant du jardin m'est apparu avec une telle force que je suis dans une période où je passe ma vie dehors !

Voici donc une trace des résultats et des en-cours ; et un retour sur ce que j'ai appris (y compris dans la "douleur" !)


Bilan flagrant du premier "round" de travaux au jardin : la plate-bande surélevée construite de toutes pièces il y a 3 mois est florissante.

Certes les pieds de tomates ne sont pas les plus hauts qu'on ait vus, mais c'est la leçon n°1 : plantés trop près des courgettes (juste derrière). 
Celles-ci sont sur le point de donner les premiers fruits, donc bilan positif pour elles.

Les salades installées à base de petits plants ont bien donné, même si un sale merle sournois m'a déclaré la guerre : tous les soirs, à la fraiche, il vient remuer mon paillage comme un damné à la recherche de bestioles. Ce faisant, il creuse des trous à côté de mes plantules fragiles (mort d'une salade ainsi), et recouvre le reste du paillage qu'il envoie voler tout le tour. J'ai tenté la méthode CD suspendus, mais il n'en a rien à faire, le bougre ! Il faut avouer que grâce à lui, l'équilibre salade-limaces joue en notre faveur : quasiment pas de pertes du fait des mollusques (1 salade)

Au fil de la cueillette des salades, j'ai essayé d'optimiser l'espace en installant autre chose : choux rouges et semis de betteraves rouges. J'ai un peu peur pour les semis vus les ravages de notre merle ...

Enfin, à gauche ci-dessus, un plant de cucurbitatruc rescapé des dizaines n'ayant pas survécu à l'installation en terre. Il promet déjà une dizaine de fruits (des trucs ronds, mais à part ça, je n'en sais pas plus !)


Cette année, je l'avais dit dans mon précédent article, j'ai décidé de pailler un maximum. Et surtout, j'ai lu sur un blog L'astuce qui m'a permis le déclic ! Pour moi pailler = paille. Or je n'ai pas de paille. Mais en fait, le paillage peut se faire avec mille choses !

J'avais donc ramassé des écorces broyées en forêt : elles ont fait magnifiquement l'affaire sous les framboisiers, mais j'ai commis une belle erreur en les mettant sous les tomates (photo suivante). C'est de l'écorce de pin, et ça ne fait pas du tout bon ménage avec les tomates. Au bout de plusieurs semaines de plants malingres, j'ai essayé d'enlever tout mon paillage "pin" pour le remplacer par "feuilles mortes du jardin", mais je crois que le mal est fait ...

Bref, j'ai donc paillé de diverses manières visibles dans la photo ci-dessus : tontes abondantes chez la voisine (très contente que je la débarrasse de tout son foin !), pierres (pour que mon merle ne creuse pas carrément des galeries sous la belle moquette de foin, comme il le faisait au début !) ...

J'ai débroussaillé des zones de jardin enfouies sous les ronces : dessous, la terre est comme de l'humus, ameublie par les innombrables débris de branchages compostés naturellement. J'ai pioché dans ces amas secs pour pailler ailleurs.


Dans la rubrique paillage et compagnie, j'ai aussi appris des choses fort intéressantes sur le même blog de jardinage (inretrouvable, grrr !) : on peut couvrir le sol de pierres, de bouts de carton, et même composter directement en place ! Ca semble assez évident mais je n'avais jamais réalisé : jeter les déchets verts peu à peu, en couches minces, sur les plates-bandes, permet un compostage directement au bon endroit, plus rapide, et qui protège le sol.

Ainsi, j'ai complété les feuilles mortes d'orties arrachées plus loin, des feuilles de cerisiers tombées en cueillant les fruits, de feuilles de rhubarbe etc ...


Et en jetant un oeil neuf sur le jardin, j'ai pu donner un sens à l'existence de zones négligées depuis de longues années ! Ici (ci-dessus), on entassait du bois coupé - et encore, je n'ai pas pris en photos tous les tas de branches coupées déposés ici et là dans les coins du terrain ! Ici, ce sont des branches de fruitiers morts, pleines de vers, que le cher et tendre ne voulait pas amener dans le tas de bois de chauffage de la maison de peur d'infester tout notre bois intérieur de parasites !

Cela fait bien 10 ans qu'il est là, fort peu décoratif (ce qui me faisait périodiquement râler de le voir trainer en attente de déchetterie !). Or, j'ai vu que certains morceaux étaient en état de décomposition avancée : j'ai donc réquisitionné un fiston qui, équipé d'une massette, s'est fait un plaisir de réduire un copeaux les gros morceaux pourris ! Et hop, une nouvelle dose de paillis/humus ! 


Du coup, en dégageant ce tas de branches, je me suis dit que je pourrais préparer un nouvel espace sur lequel installer des framboisiers à l'automne. Ma haie de framboisiers actuelle est loin du point d'arrosage, et je la néglige. C'est une remarque de mon père qui m'a fait tilt "les framboisiers sont à l'origine une espèce qui pousse plutôt en forêt". Je vais donc essayer d'en mettre ici, un peu à l'ombre.

Pour préparer le sol, je n'aurai aucune envie (ni le temps) de bêcher comme une malade ce sol dur. Donc comme la chose est anticipée, je prépare une "lasagne" !
Sur le sol jusque dégagé grossièrement, et délimité de vieilles grosses branches, j'ai mis carton, feuilles vertes récemment taillées, quelques seaux de belle terre trouvée dans une zone débroussaillée ...


... et à nouveau un gros tas de branches pour protéger la terre tout l'été ! J'espère, à l'automne, n'avoir qu'à écarter les branches pour trouver une terre assez meuble pour installer les jeunes rejets de framboisiers prélevés plus loin.

Partie dans mon élan, j'ai fait la même chose pour une future zone à fraisiers : les miens ont finir par épuiser le sol de leur parcelle, je les mettrai dans une nouvelle plate-bande à l'automne.
Le chéri a cloué quelques planches pour prolonger la plate-bande existante, et j'ai à nouveau rempli de : carton / orties et herbes-feuilles vertes coupées / quelques seaux de bonne terre / carton ...


... et re-branches vertes pour couvrir le tout jusqu'à l'automne ! 
Bref, le principe de la lasagne qui est : couche sèche / couche humide / couche sèche / couche humide etc ...
Du coup, quand j'aurai déplacé mes fraisiers à l'automne, je nourrirai bien la parcelle libérée (compost et/ou fumier de poules, puis paillage), pour l'été suivant.


Et comme les travaux de jardinage et nettoyage variés ont généré pas mal de déchets, le composteur construit par les enfants s'est vu bien rempli. Je me suis posé la question de créer un 2e bac. Et pourquoi pas délimité par des branches tissées, cette fois ?!
Trois piquets de métal rouillé : bien moches, mais trouvés ici même dans des recoins jamais explorés depuis qu'on est là, car pleins de broussailles et de déchets -bouteilles, tuiles, etc- des générations précédentes. Les branches du tissage sont des restes de taille de fin d'hiver (je bénis finalement les déchetteries fermées du confinement !), et j'en ai profité, pour trouver la quantité suffisante, pour tailler encore ce qui avait besoin de l'être !


A la fin, les dernières branches ont encore des rameaux feuillus que j'ai laissés par flemme ; les feuilles sècheront et tomberont mais ça n'est pas grave ! De même, je sais bien que cette cloison naturelle ne durera pas toujours, mais je préfère finalement cela à notre ancien composteur tout de guingois au bout de 5 ans, bon à mettre au rebut, et dont le plastique ira où ?? 


J'ai découvert derrière la cloison (à droite sur la photo) un bébé pêcher sûrement issu d'un noyau jeté au précédent composteur : je l'ai bien bichonné en espérant qu'il profite ! 

Le tissage, certes grossier, de cette cloison de composteur, m'a remis en appétit sur la vannerie ! Mon prochain projet de jardin est donc de construire de petites enceintes tissées autour de mes vivaces envahissantes (estragon par exemple !)

4 commentaires:

  1. Whaou !!! Que de travail dans ce jardin .... Bravo, rien de meilleurs que de déguster ses fruits et légumes.

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    1. du travail; oui il y en a eu ! mais pour la production, j'ai peur que ça soit un peu limité : des courgettes sans doute, tomates, c'est pas gagné (les plants sont donc tout petits !) et le reste ... les graines ne sortent pas terrible ! bref, on verra !

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  2. Réponses
    1. disons qu'il faut aimer suer et se fatiguer, parce que pour la production ensuite, c'est tout ce qu'il y a de plus incertain !!

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