A l'atelier, il y a plusieurs types de terre ; sur une inspiration subite, j'ai tenté un "mélange" des 3 couleurs ... le prof m'a dit ensuite que cette technique (et ses mille déclinaisons) portait le nom de "nériage".
Pour ce saladier, j'ai procédé de la façon suivante :
J'ai préparé des boulettes de chaque couleur ; j'ai commencé par étaler grossièrement au rouleau une première couleur (blanc), puis j'ai posé au centre une autre boulette d'une autre couleur et étalé à nouveau, etc.
Au fur et à mesure de l'ajout de matière, la plaque étalée devenait plus grande, avec une couleur uniforme au centre (la dernière boulette posée) et des cernes des autres couleurs. J'ai parfois posé la nouvelle boulette sur le côté et non au centre de ma plaque, selon les aléas d'étalage, afin d'obtenir un format final proche du disque.
Enfin, j'ai pris une forme en plâtre (il y en a plein à l'atelier, destinées à fabriquer assiettes, bol, saladier, etc) et posé dedans ma plaque, par morceaux ... En effet, je ne voulais pas déposer un disque parfait dans mon creux sous peine d'avoir un résultat d'épaisseurs variables. J'ai donc découpé dans ma plaque multicolores des tronçons posés côte à côté dans le moule, puis délicatement scellés entre eux en évitant de faire migrer une couleur de terre dans l'autre (on obtiendrait une vilaine couleur boueuse !)
J'ai séché un peu mon assemblage pour pouvoir le démouler, puis solidarisé tant bien que mal les divers morceaux entre eux (on distingue parfaitement les raccords sur la photo ci-dessus). A l'intérieur j'ai davantage insisté pour souder les morceaux, d'où les trainées de terre d'une couleur dans l'autre (mais dont le rendu me plait) !
J'ai émaillé mon plat à l'émail transparent pour éviter le touché trop rêche et pouvoir l'utiliser en cuisine (pour des salades froides par exemple, sans que les aliments ne viennent tacher la terre cuite !).
Et comme il restait des morceaux de la plaque initiale (multicolore donc), j'ai fabriqué une petite soucoupe grâce à un moule à assiette :
Le dessous montre bien les différentes couleurs, par contre l'intérieur a été lissé pour souder les terres entre elles, et le résultat est pas terrible ! J'aurais dû faire le contraire entre dessus et dessous :
Les autres personnes de l'atelier ont trouvé les résultats de l'expérience super beaux, je les trouve plutôt ... primitifs, préhistoriques ! Un petit air de fouilles archéologiques à Lascaux ! Mais je m'amuse énormément avec ces patouilles, alors je suis ravie de pouvoir utiliser mes productions au quotidien.