dimanche 29 mars 2020

apéro de récup

La récup ou la valorisation de ce qu'on ne regarde plus, c'est mon dada, y compris en cuisine.

Et aller glaner dans la forêt sa nourriture, ça m'a toujours fascinée ! (c'est mon côté "Petite maison dans la prairie" qui parle ; vivre en autarcie, tout ça ...!)

Ces jours-ci, j'ai eu l'occasion de tester quelques recettes, pour l'apéro par exemple, dont j'avais entendu parler : on a aimé, alors voici !


le pesto à l'ail des ours

Alors oui, c'est fort ! ça pique, ce n'est pas pour les âmes sensibles ! Mais ici les enfants ont vraiment aimé, plus que leur père d'ailleurs !
J'en ai fait plusieurs fois, et j'ai constaté cela dit que le piquant s'atténue au fil du temps. J'ai aussi modéré la force de l'ail en mélangeant ail des ours et ortie (on peut mettre n'importe quelle verdure comestible : fanes de radis, feuilles de blettes, etc ...).
Il n'y a pas vraiment de recette, si ce n'est : feuilles d'ail des ours / filet d'huile de son choix (olive-colza ici) / graines (tournesol pour nous, pour éviter les noix-noisettes hostiles à notre allergique de fiston). D'autres ajoutent du fromage un peu goûteux, mais pas moi. Mixer.

On a adoré ce pesto combiné à d'autres plats : en particulier, une cuillerée dans une assiette de soupe de légumes un peu trop classique (le pesto reste donc cru, mais chaud), ça donne une saveur incomparable !
J'ai fini le pot de pesto -quelques cuillerées- en le mélangeant à mon appareil à quiche (aux légumes), c'était parfait aussi !

Et sinon, pour trouver de l'ail des ours ? Par ici, c'est très souvent aux abords de rivière en sous-bois... Il y en a tant que j'en ai congelé !

les graines de courge grillées (ci-dessus aussi)

Le four étant allumé pour autre chose alors que je vidais un butternut, c'était l'occasion d'essayer. Je ne me vois pas bien faire tourner le four 25 minutes juste pour 2 poignées de graines, sinon ...
"Recette" archi simple : laver - étaler dans un petit plat à four - saupoudrer sel et épices si on veut - ajouter une cuillerée d'huile - griller - manger !
Le petit goût salé-épicé fait tout, évidemment, mais c'est aussi agréablement croquant, et en plus très bon à la santé si l'on en croit les articles qui en parlent.

C'est encore un peu de saison, alors il faut faire vite pour goûter !




roulés au pesto d'ail des ours

Elle radote, pensez-vous ?!

Peut-être, mais ne me dites pas que ça ne vous fait pas envie, là, comme ça !!

Ces roulés sont faits avec un reste de pâte à pizza, étalé finement, tartiné de pesto (recette ci-dessus), et tranché. Cuire 20 minutes à 180°. De petits roulés briochés bien savoureux (et qui ne laissent même pas l'haleine caractéristique de l'ail, puisqu'il est cuit) !



Pickles d'ail des ours

Ouiiiiiiii, encore !!!
Depuis que je ne fais plus guère de potager, j'apprécie tellement de cueillir de la nourriture pour laquelle je ne me suis pas acharnée à bêcher, désherber et arroser !!

Bref, ces pickles (équivalents des cornichons en terme d'usage) sont faits de la façon suivante :
-des boutons floraux d'ail des ours dans un bocal
-des herbes, épices, selon le goût
-une cuillerée de sucre si on veut quelque chose d'aigre-doux
-du vinaigre blanc porté à ébullition puis versé dessus

On ferme, on attend quelques semaines en laissant au frais, et c'est prêt !


Bon, puisqu'on est dans la cuisine sauvage, je vous propose une idée qui n'est pas particulièrement pour l'apéro, mais qui a son charme : 


poêlée de légumes (ici poireaux) aux orties

Pour enrichir des légumes classiques, goûter quelque chose de nouveau, profiter de la richesse en minéraux et protéines d'un végétal sauvage ...
Ajouter un beau saladier d'orties fraichement coupées !

Pour la cueillette : un lieu non pollué, et des gants ou des ciseaux (qui permettront de couper le morceau voulu "de loin" pour le faire tomber dans le récipient). On coupe seulement les jeunes pousses, ou les un peu moins jeunes (mais pas une vieille ortie de 1 mètre de haut, ça sent le poisson à la cuisson !!). On prélève environ 8-10 cm à l'extrémité.
On lave bien, évidemment. Puis on ajoute tout ça, sans autre préparation particulière, en fin de cuisson car ça "tombe" très vite. Il semble qu'on puisse faire des quiches uniquement avec des orties ainsi "tombées" ajoutées à un appareil à quiche classique, je n'ai pas encore essayé (mais le confinement pourrait en être l'occasion si on a fini de vider tous les placards, haha !).

Vu la quantité d'orties au jardin, j'ai encore toute latitude pour tester de nouvelles recettes !



jeudi 26 mars 2020

legging punk mais pas trop

J'aime porter des jupes et robes, et j'adooooore les collants fantaisie ! Le seul souci étant que jupe/robe fantaisie + collants fantaisie = souvent un peu trop de fantaisie.

Bref, concernant les collants fantaisie, je n'en trouve pas tant que ça dans les magasins - même si je sais qu'on en trouve sur internet.
J'avais donc dans un coin de tête l'idée de coudre mes propres collants/leggings, et c'est le hasard qui m'a fait tomber sur un coupon de jersey élastane pas cher, et ainsi donné le coup de pied aux fesses pour m'y mettre !

dans cette tenue, 3 éléments sur 4 sont home-made !
(mini-pull, jupe dont j'ai viré les oreilles, legging)

J'ai cherché un patron gratuit (tant qu'à faire dans le pas cher !) et suis tombée sur celui-là. Difficile de se faire une idée uniquement à base des photos de présentation ou du patron lui-même, mais j'ai tenté ...

D'abord, l'impression n'étant pas guidée, j'ai tenté d'imprimer au format Letter US et bonne pioche ! c'était ce qu'il fallait pour obtenir les mesures correctes.
D'après le tableau de mesures (en pieds et pouces), j'ai choisi une taille M : à l'usage du legging, ça colle à mes mensurations (même si vous noterez quelques plissouilles aux genoux sur les photos).

raccords carreaux impossibles : le tissu n'était pas imprimé selon le droit-fil
verdict : je m'en fiche !

Enfin, l'indication des marges de couture -incluses ou pas- n'étant pas clairement notée, j'ai coupé mon tissu à ras le patron en me disant que le tissu élastique devrait pardonner. Finalement, en relisant l'article de l'autrice du patron, il me semble qu'une de ses phrases pourrait signifier que les marges d'1cm de couture sont bien incluses. De fait, l'ourlet du bas des jambes (1cm) est inclus, de même qu'un revers de 4-5cm pour créer une coulisse à élastique à la taille. Du moins pour ma stature qui est la même que celle de l'autrice (1m65 - je suis allée rechercher la conversion en pieds et pouces là aussi !)

version "sport" possible (oui oui, on y croit !)

N'ayant pas de surjeteuse, j'appréhende toujours un peu la couture de la maille à la machine à coudre. Là, j'ai cafouillé un peu : j'avais choisi une aiguille à jersey fine (70) pour ce tissu fin mais le fil ne cessait de casser (tous les 5cm !). J'ai essayé une aiguille 80 et cela a résolu le problème.
Les coutures latérales et entrejambe sont cousues au point élastique de la machine (en forme d'éclair). Et j'ai innové en utilisant les points overlock pour les ourlets : ça va trop bien !
J'ai glissé un élastique large dans la coulisse de taille, c'est top confort par rapport aux leggings du commerce toujours trop serrés à mon goût.




En attendant d'en coudre toute une kyrielle, Berthe-aux-grands-pieds vous salue bien !!!



lundi 23 mars 2020

Alice au pays ...

Ok, tout le monde a compris : ceci est un déguisement de Carnaval, le thème étant "héros Disney" !


Etonnamment, alors que son prénom l'y prédestinait, la miss n'avait jamais eu de costume de Merveille !
J'ai donc cousu celui-ci vite fait pour le carnaval au lycée, il y a déjà plusieurs semaines, donc !
Pour le patron : un triturage sur la base d'un patron japonais déjà utilisé 2 fois (une fois "nature", une fois en costume, déjà !). Je n'ai gardé que le buste dont j'ai modifié les découpes (bascule des pinces épaule pour des pinces de taille, nouveau dessin du décolleté) et les manches que j'ai modifiées en manches ballon - même si j'aurais pu donner plus d'ampleur encore.
La jupe est faite de 2 rectangles utilisant tout le reste de mon tissu (3m au départ), froncés.


Les accessoires donnant une touche finale indispensable, j'ai bidouillé un tablier dans une chute de doublure blanche toute légère, associée à un ruban noir et blanc trouvé en brocante. Et enfin, un petit bandeau bleu pour les cheveux.
Les collants ne sont pas blancs comme l'héroïne Disney mais roses pâles (mes anciens collants de danse classique ! Il faut vraiment tout garder, je vous dis !). Les petites ballerines sont marines et non noires mais l'effet est là. Et le jour J, elle portait dessous un sous-pull blanc pour affronter le froid.


Le seul regret est que ce tissu bleu trouvé pas trop cher (3€ le mètre, un coton épais difficilement repassable mais de la bonne couleur) a gardé affreusement les traces des plis après le premier lavage : la teinture est carrément partie en laissant de grandes trainées blanches. Heureusement que ce n'est qu'un costume !


vendredi 20 mars 2020

miameries végétales

Aujourd'hui, pas de couture, pas de vannerie, pas de papier recyclé ... mais un retour sur des expériences culinaires en lien avec des réflexions écologiques ...

(comme le précédent, cet article était prévu avant l'arrivée des événements actuels, du coup, je reconnais bien volontiers que certains soucis écologiques, en ce moment, peuvent avoir un côté non prioritaires ... mais bon, cela reste des pensées "de fond" !)

Depuis quelques temps, je me penchais sur la question du lait. Je ne suis pas forcément convaincue par le discours méfiant sur le lait de vache avec l'argument "c'est pour les veaux, pas pour les humains"... Par ailleurs, à notre connaissance actuellement, aucun des membres de la famille ne présente de signes d'intolérance au lait...

En revanche, ce qui m'interpelle, ce sont les 2 points suivants (libres à vous de les partager ou pas, d'ailleurs, j'explique seulement mon cheminement) :
-le conditionnement : on jette tant d'emballages lorsqu'on boit du lait du commerce traditionnel ! Dans mon coin, il n'y a pas de petite ferme où je pourrais aller bucoliquement avec mes berthes chercher mon lait ... Le lait, c'est donc une brique en carton ou une bouteille en plastique (avec on ne sait pas exactement quoi dedans en plus, en terme de qualité ...). Certes, c'est prétendument recyclable, mais on sait bien que le meilleur emballage est celui qui n'existe pas (pas d'énergie ni de ressources consommées pour le produire ni pour le détruire ou transformer)
-les conditions modernes (je souligne volontairement) de l'élevage ... Je ne rentrerai pas dans les détails, chacun peut s'informer s'il le souhaite. Boire du lait de vache, donc, pourquoi pas, mais du lait produit comme ça ?? Pas sûr du tout que l'argument santé  (le sacro-saint calcium) suffise à s'y retrouver ...

Alors je me renseigne un peu sur les alternatives. 
Et j'ai trouvé une sorte de "solution parfaite", mais je précise tout de suite que ce n'est pas devenu mon unique mode de fonctionnement pour autant, car il y a un aspect logistique qui reste un petit peu contraignant à gérer.
Cette "solution" (à mes yeux, dans l'état actuel de ma réflexion), c'est le lait végétal fait maison.
Franchement c'est :
-ultra simple à faire
-vraiment économique
-relativement rapide à mettre en oeuvre

On trouve plein de recettes de laits végétaux, je fais principalement du lait d'avoine, et un peu de lait de noisette, ou amande. Vendus en vrac, les flocons d'avoine coûtent littéralement une bouchée de pain, quant aux noisettes elles sont plus chères (en bio), mais j'en utilise moins.
Et puis surtout, il n'y a aucun gâchis ! Je m'amuse à trouver plein de solutions pour valoriser le résidu "sec" (pâte très épaisse de la céréale ou graine mixée, nommée okara) de l'avoine ou des noisettes.

En voici quelques unes :


- l'okara d'avoine va dans le pain, en remplacement d'une partie de la farine, ou dans les gâteaux, cakes, cookies, pâtes à tarte, autres pâtisseries utilisant de la farine ...

- l'okara de noisette peut s'utiliser de même, mais aussi sert à faire une pâte à tartiner ! Une recette minimaliste et finalement plutôt saine (noisette, miel, poudre de cacao amer, éventuellement un peu d'huile neutre pour allonger) : la pâte à tartiner au petit déj peut devenir, en quantité raisonnable, un incontournable intéressant puisque les graines oléagineuses représentent un apport vraiment utile à l'alimentation. Et en fait, on peut utiliser cet okara de noisette partout où est demandée de la poudre (de noisette, d'amande ...), car il est très sec.

Cet ensemble de recettes-"solutions" est donc satisfaisant sur bien des points, mais je ne cache pas que la préparation des (nombreux chez nous) litres de lait végétal prend un petit temps, et je reconnais mes limites ; nous continuons d'avoir une petite réserve de lait industriel (vache ou végétal) pour les matins où il n'y a pas de lait maison d'avance.
Je ne cache pas non plus que tous les membres de la famille ne sont pas extatiques devant l'impact concret de mes réflexions ! Je leur explique pourquoi expérimenter dans ce sens me tient à coeur, et j'aménage les choses pour que chacun puisse avoir une alimentation qui lui plaise quand même (exemple : le lait de noisette qui plait davantage à certains n'existerait pas s'il ne tenait qu'à moi car plus cher !)


Et vous, le thème de l'alimentation est-il un sujet qui vous intéresse ? Qu'est-ce que vous avez modifié  dans votre "routine alimentaire" au fil des années, de vos expériences et réflexions ?

mardi 17 mars 2020

sweat mini-effort maxi-effet

Coucou ! Petite précision sur les futurs articles de ce blog : plusieurs articles étaient rédigés avant la crise sanitaire, donc je ne fais pas "comme si de rien n'était", c'est juste que c'était des réalisations anciennes !
J'aurais pu tout revoir, mais finalement, pourquoi ne pas conserver les préoccupations"futiles" (donc essentielles !) qui étaient les miennes "avant" ?!
Il y aura donc toujours des activités créatives -parce qu'en fait, quand on vit chacun dans son coin, on a aussi besoin de s'occuper et/ou de rêver-, et des préoccupations d'ordre écologique (récup, frugalité) qui du fait, prendront un nouveau sens ...
Qu'en dites-vous ?

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C'est à peine de la couture aujourd'hui ... 

L'idée était de pouvoir offrir à l'anniversaire du fiston LE sweatshirt tant convoité (avec le logo d'un festival de musique électro ... ouais, chacun ses délires !!).
Pour diverses raisons, l'habit proposé sur les boutiques en ligne "officielles" n'était pas une option retenable.

Mais je ne voulais pas pour autant du fait-maison "bricolo", donc par exemple pas de peinture sur tissu dont on voit toujours un peu les coups de pinceau sur une grande surface.
J'aurais voulu trouver du "flex" pour "flocker" un sweat basique (Decat'), mais le temps pressait et je ne pouvais plus faire mes achats en ligne, donc il a fallu improviser avec ce que proposaient les magasins du coin ! J'ai donc trouvé chez Mondial Tissu du simili-cuir en petit coupon et la colle suggérée par la vendeuse (comptez un rein pour chaque chose, l'arnaque totale !).


De retour à la maison, j'ai travaillé le motif sur ordi à partir d'images trouvées sur le net (évidage, agrandissement) et fabriqué un pochoir pour transférer le motif sur le simili-cuir.
Découpage, collage et ... et là, c'est le drame ! La colle même une fois sèche ne tenait pas vraiment bien - or le motif comportant beaucoup de petits angles le rend assez sujet à s'accrocher et donc provoquer le décollement de tout l'ensemble !


Du coup, j'ai opté pour ce que j'aurais dû faire dès le début (en économisant ce fichu tube de colle à 10 balles) : coudre tous les contours ! J'ai dû un peu aider la machine qui patinait parfois, mais globalement, ça a été.
Le rendu est vraiment chouette, les enfants ont découvert bien après l'ouverture du paquet que c'était du fait maison ! Depuis, le petit gars dont c'était l'anniversaire vit littéralement dans ce sweat.
Et la question cruciale : oui, cela passe au lavage à 30° (sur les conseils, cette fois avisés, de la vendeuse de Mondial Tissu), je l'ai mis sur l'envers pour éviter un peu de frottements.


vendredi 13 mars 2020

récidive de branchages

J'avoue, depuis que j'ai fait ce mini-stage de vannerie, non seulement je conduis en zieutant dangereusement à droite et à gauche la campagne environnante (en quête de branchages ad hoc pour tisser), mais j'en rêve la nuit !

Bref, dès que possible, j'ai récidivé ! 

Voici donc panier n°2 (à gauche), qui est un poil mieux que le précédent (à droite) - normal !


Déjà, il a une anse qui n'est pas cassée, celle-là ! Je l'ai faite en noisetier, avec 2 brins entremêlés : ce n'est sans doute pas l'idéal de combiner 2 branches (surépaisseurs à certains endroits), mais pour mon 1er panier, la "prof" avait fait ainsi pour renforcer, donc on va dire qu'on a le droit !

Puis sa forme est plus régulière : ovale certes, mais le fond est arrondi, au lieu de faire des creux et des bosses comme dans le premier panier. Et enfin, il comporte des couleurs différentes au gré des couleurs des branches de saule !


Surtout, le remplissage est plus dense, car j'ai procédé vraiment différemment :
-j'ai tissé une bande au centre du panier pour réunir les différents arceaux à la bonne distance les uns des autres
-puis je suis allée reprendre le tissage aux extrémités (=zone de raccord anse/tour supérieur du panier)
-et surtout j'ai utilisé des branchages plus fins (saule pleureur surtout, et aussi branches fines de saule-osier), ce qui permet de mieux serrer les rangs


Et je me suis rendu compte d'un processus naturel que je n'avais pas perçu pour le premier panier : le premier jour, le panier était lourd (car tissé de fibres fraiches), puis il s'est allégé au fil des jours ! De même, le tissage qui était parfaitement serré s'est un peu relâché, puisqu'en séchant, les fibres ont perdu du volume.
J'ai compris depuis que c'est précisément la raison pour laquelle on utilise des fibres qu'on a fait sécher puis réhydraté, mais je trouve ça bien intéressant d'explorer et découvrir en tâtonnant.

Dans la foulée, j'ai arpenté le quartier et coupé des branches de tilleul et noisetier et fabriqué des anneaux pour les paniers suivants (les anneaux les plus dorés contiennent aussi de l'osier).


Et hop, est né, du coup, panier n°3, autrement dit "panier-souvenir de Provence" ! En effet, au cours de notre virée, j'ai zieuté avidement à la recherche de végétaux étrangers à ma région, pour faire des tests. J'ai ainsi rapporté du genêt des Alpilles, et du jonc de Provence.

Ce panier provençal comporte donc deux anneaux de départ en noisetier et tilleul, puis des arceaux secondaires dans un bois non identifié par moi ("déchets" de branches trouvés déjà coupés sur une zone débroussaillée en forêt !).


La "clé" (ligature entre les 2 anneaux initiaux) est en saule, puis on distingue un peu une petite bande  verte de tissage en genêt (j'ai testé d'utiliser toute une poignée de tiges ensemble), puis une large bande verte en jonc et enfin à nouveau des rayures jaunes en saule.


Verdict : le jonc est super agréable à tisser ! Totalement souple, il ne craque pas et se plaque bien sur la structure. Par contre, ces photos ont été prises à peine le tissage terminé, il me reste à voir comment ce végétal vieillira puisque j'ai procédé à l'encontre des règles (=fibres séchées) ...


Dans mon bilan post-réalisation, je me dis qu'il faut aussi que j'essaye d'insérer davantage d'arceaux secondaires pour le prochain panier, pour éviter les trop longues zones de fibre un peu lâche entre 2 croisement ... à voir.


Egalement, je me suis laissée aller à fabriquer des anneaux initiaux dans une branche de section un peu grosse, il faut que je tente dans une branche longue et fine pour avoir une poignée plus légère visuellement.


... Bref, nouvelle passion, on a dit ! J'ai déjà commencé le 4e panier ! Et je me suis dit qu'une petite photo serait intéressante pour visualiser les parties évoquées plus haut :
-2 anneaux imbriqués perpendiculairement (en osier, jaune)
-reliés par une "clé" ici faite en jonc (vert)
-des arceaux ou côtes (bois inconnu) en forme de demi-cercle, coincés à l'intérieur des clés. Les arceaux ne sont pas très bien répartis encore, mais j'ajusterai ça en tissant




(petite question : je suis contente d'apprendre petit à petit une nouvelle technique, et du coup je suis ravie de contempler mes réalisations, mais j'ai un peu l'impression que quiconque dirait que ces paniers sont vraiment horribles, en fait !! Exemple : si je m'en sers de contenant pour offrir des paniers gourmands, les gens vont juste allumer leur feu avec ?!)

mardi 10 mars 2020

balade à Nîmes et environs

Quelques jours à Nîmes - sans enfants ... précision qui prendra tout son sens quand on découvrira le temps passé autour des vieilles pierres !
Une découverte vraiment enthousiasmante (et dire qu'on a vécu à quelques kilomètres pendant 4 ans sans jamais y aller, on était vraiment jeunes et bêtes !)
Une ville qu'on perçoit récemment embellie, rénovée, nettoyée ; accueillante et agréable à vivre (bien davantage que Marseille à notre goût)

Si vous cherchez une destination de week-end dans un lieu dont on n'entend pas (encore ?!) démesurément parler, c'est le bon endroit !

oui, on est arrivés le soir, pourquoi pas !

mais on a vu les arènes de jour aussi !
et "à travers" l'étrange bâtiment du musée de la Romanité ...

De dehors, ce musée est assez étonnant ...
De l'intérieur, nous l'avons trouvé fabuleusement intéressant,
et probablement bien à la portée des enfants (surtout en y allant à cette période de l'année,
peu touristique, où on peut aisément circuler dans les couloirs des expos).
Pour tout dire, on y a passé 5h !

les Nîmois ont quand même le sens de l'humour : la maison Carrée,
c'est pas une maison,
et c'est même pas carré !
(au passage, le concept de vestige intégralement restauré dans son état originel pose question,
je trouve ...)

mais quand même, ça en jette, un temple tout beau tout blanc au milieu de la ville !

j'ai particulièrement aimé l'intégration des monuments à la végétation ...
possible qu'en été, cette végétation se réduise à sa plus simple expression,
mais en hiver, c'était très beau !

un autre exemple de l'humour nîmois ; le temple de Diane ...
qui n'était sûrement pas un temple (une bibliothèque ?)
et sans preuve d'être dédié à Diane !
Mais trêve de chipotage, j'ai adoré cet endroit à l'ambiance totalement romantique
(dans le sens des gravures romantiques avec ruines et poète pensif, vous voyez ?)

les jardins de la Fontaine, agréables en cette fin de journée d'hiver doux
(lieux sans doute caniculaires en été !)

les Nîmois n'ont pas froid aux yeux : l'ancien et le moderne se mêlent partout audacieusement,
avec cet éclairage très "boite de nuit" dans les colonnes anciennes !

mais curieusement, le mariage est très doux, très réussi (à mon goût)...
et il faut se dépêcher pour en profiter,
avant de se faire jeter dehors du parc par la police municipale qui ferme les portails !
ça ne rigole pas avec l'horaire (on n'hésite pas à enfermer les trainards qui doivent plus ou moins supplier pour sortir, tout en se faisant remonter les bretelles !)


Après Nîmes, dont nous n'avons certes pas épuisé les ressources, nous avons exploré les environs plus ou moins proches ...

En manque de vieilles pierres romaines ? Direction Glanum (à St Rémy de Provence).

là encore, un site magnifique où la pierre et la végétation se mêlent ...

par un temps gris, fin février, on a presque le site pour soi tout seul !
l'idéal, finalement, pour lire à loisir les panneaux explicatifs
qui nous plongent dans la vie quotidienne de l'époque ...

tout cela m'a fait ressentir à nouveau la fascination que j'éprouvais enfant,
à l'époque où je voulais devenir archéologue !


dans les environs du site, il y a encore à voir !
deux monuments un peu isolés, "les Antiques" ...
(rien que le nom sonne romantique à souhait !)

et un tout petit peu plus loin, le monastère Saint Paul de Mausole
(où se trouve un musée dédié à Van Gogh, que nous n'avons pas eu le temps de voir
mais qui semble intéressant, dans des lieux vraiment très beaux)


Avant de quitter Saint-Rémy, un petit tour par le centre-ville pour voir encore quelques vieilles pierres blanches ...


Et baguenauder à l'affut de l'insolite ...



A Remoulins, les clochers provençaux attirent mon oeil ...



Et enfin, j'avais envie de découvrir les Saintes-Maries-de-la-mer ... à part cette massive et impressionnante église, cela reste un gros village de bord de Méditerranée classique, avec ses petits logements vides en hiver et ses restaurants envahissants sur la plage ...


Par contre, c'est un bon point de départ pour une petite balade entre plage et Camargue, sous un vent à décorner les boeufs !




Pour la prochaine virée, vous avez des suggestions de destinations jolies et pas trop surpeuplées, dans le quart sud-est de la France ?
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