lundi 25 novembre 2019

le top Gatsby

Le nouveau concours proposé par Thread&Needles est en cours ; sur le thème "inspiration cinéma". Comme chaque année, les membres de la rédaction essayent de créer sur le sujet afin de montrer ce qu'on peut faire, et pour le plaisir (nous ne participons pas au concours évidemment).

J'ai séché un moment avant de trouver l'idée de ma réalisation !
J'ai finalement été inspirée par le film The Great Gatsby (Gatsby le magnifique). Un film que j'ai apprécié ; bien que son atmosphère soit bien différente de celle du livre. Par ailleurs, même si l'esthétique vestimentaire de l'époque me plait beaucoup, je n'ai pas voulu réaliser un vêtement imitant ceux des années folles - un peu difficile à reporter autrement qu'en costume !
J'ai donc mis à contribution l'affiche du film, dont le graphisme est assez spectaculaire lorsqu'on la regarde de plus près (en réalité, il n'y a pas qu'une seule affiche mais toute une série déclinant diverses combinaisons de photos et écritures)



De ce visuel, j'ai gardé le contraste or/couleur sombre ; et le jeu de lignes d'épaisseurs variées dessinant des motifs symétriques et emboités sans aucune courbe.
J'ai d'abord pensé à appliquer des rubans sur un vêtement, mais il aurait fallu plusieurs mètres (soit un certain budget !) or je voulais autant que possible réaliser ce prototype avec ce que j'avais à la maison. Bon, je me suis un peu fourvoyée en route puisque j'ai fini par acheter quand même de la peinture pour textile ! Le tissu quant à lui est un ancien drap dont il reste de grandes parties non usées.


Une discussion sur le forum de Thread&Needles est arrivée à point nommé pour mentionner un patron, le Frida Huipil de Alice&Co Patterns, proposé gratuitement sur le site du Victoria&Albert Museum (en compagnie d'autres patrons vintage intéressants). Les photos du site n'ont absolument aucun rapport avec ma thématique (le huipil est l'habit traditionnel d'Amérique centrale), mais la forme ultrabasique (carrée) me semblait intéressante à tester, en particulier pour y appliquer des décorations variées sans être gêné par des coutures de construction.


Pour le coup, j'ai presque eu honte d'imprimer le "patron" vu qu'il s'agit d'un carré de grosso modo 55x55cm (pour la plus petite taille S qui me suffit amplement, n'en déplaise au tableau des mesures selon lequel j'aurais dû prendre la taille M). Le patron propose 2 formes d'encolure : carrée comme ici (qui s'imposait pour suivre l'esprit géométrique) ou plus arrondie.


Les instructions de couture sont -osons le mot- lamentables : c'est à peine plus élaboré que ce que ferait un enfant créant pour ses poupées des robes à l'agrafeuse et au scotch ! Des ourlets en simple repli, des coutures sans surfilage ... J'ai tout changé, pour avoir quelque chose de propre malgré la simplicité de la chose. Il reste néanmoins plaisant d'obtenir un "vêtement" en 4 coups de ciseaux et 10 minutes de couture !

Evidemment, le seyant d'une telle pièce est à l'avenant : je vous laisse juger avec les photos suivantes ... Heureusement que le motif est un peu intéressant, sinon c'est juste un habit en taie d'oreiller, quoi !


Les mancherons produits par la forme carrée sont pas si affreux, mais si je devais (sous la torture !) refaire ce patron, je les réduirais un peu quand même. L'encolure est un poil trop large et se balade un peu de gauche à droite au fil des mouvements dans la journée.


Oui, il y a forcément des plis ... cela dit, ce n'est pas plus choquant, à mon humble avis, que pour n'importe lequel des patrons de "boxy top" tendance ... Quand le huipil aztèque ancestral rencontre le dernier cri de la mode !


Bref, ce top "expérimental" est quand même une bonne surprise puisque, porté sur un pantalon neutre (dont j'aimerais autant qu'il ne me poche pas autant aux fesses, mais enfin tant pis pour la photo !), il rend plutôt bien ; avec même un air festif dû à la peinture dorée.


Peinture, parlons peinture, donc !
J'ai testé 2 types de feutres textile et un pot de peinture ; pensant que les feutres faciliteraient le tracé fin. En réalité, le feutre Pebeo n'est pas suffisamment opaque sur tissu foncé, (traits à peine visibles en haut à gauche sur la chute de tissu ci-dessous) donc je ne l'ai pas du tout utilisé. Le feutre Marabu donne un tracé visible, mais avec une tendance à baver l'alcool (qui tache définitivement le tissu, comme on peut le voir avec les auréoles ci-dessous autour de certains tracés). Cependant, j'avais réussi à éviter trop de bavures alcooliques en agitant bien le feutre avant usage, et en traçant de façon assez rapide. Or, au moment de l'utiliser sur mon tissu définitif, je n'ai pu faire que quelques traits avant que la pointe ne s'encrasse, sans que je réussisse à la nettoyer : feutre inutilisable au bout de moins de 50cm de trait ! Je suis un peu fâchée avec les feutres Pebeo, puisque le feutre de la même marque pour déposer de la gomme à masquer (pour peinture à l'aquarelle) m'a fait le même coup ...


Bref, j'ai fini par tout faire à la peinture Pebeo Setacolor, une référence fiable, elle. Avec petits ou gros pinceaux pour varier l'épaisseur des tracés, et c'est tout ! La fixation au fer est efficace, puisque j'ai porté et lavé mon vêtement (à 40° comme indiqué), et la peinture est ressortie impeccable de la machine.


Voilà donc une intéressante aventure, qui donne comme résultat un vêtement tout à fait portable puisque je l'ai mis au travail et que personne ne m'a trouvée déguisée !!



jeudi 21 novembre 2019

expérience "pois chichesque" (conserves de légumineuses)

Oui, l'invention de la stérilisation a été faite pour conserver ce qui risquait de s'abîmer ; or le pois chiche sec ne se périme pas, donc cela peut sembler très bizarre de faire des bocaux de pois chiches ... En même temps, cuire ses pois chiches poignée par poignée (c'est-à-dire au rythme où on les consomme en complément d'une recette principale), personne ne fait ça tant ce serait du gâchis d'énergie vu le temps de cuisson ! Et puis ça m'amusait de voir si je pouvais "faire maison" l'équivalent des boites de pois chiches du commerce - version zéro déchet donc !

Je n'ai pas trouvé d'explications fiables pour ce faire, car les consignes trouvées sur le net sont si variables qu'on ne sait à quel saint se vouer ! Trempage court ou long, précuisson ou pas, bicarbonate ou pas ... difficile de s'y retrouver. J'ai fait un petit condensé de tout ce que j'ai lu, et pris des notes pour le cas où ça serait concluant.
Et ça l'est ! Mes conserves de pois chiches remportent haut la main le test du "ferme et fondant à la fois" vanté par les marques industrielles !


Voici donc le modus operandi :
-des pois chiches secs trempés dans l'eau au moins 12h, voire plus selon votre organisation de cuisine (ici, trempage de 20h : j'ai goûté mes pois chiches en fin de trempage, ils étaient déjà presque mangeables en terme de dureté, donc en tout état de cause je ne risquais pas l'aliment-caillou à l'issue de mon programme conserves)
-j'ai rempli mes bocaux de pois chiches égouttés en laissant plusieurs centimètres en haut (3 environ), j'ai ensuite repli d'eau froide (propre, pas celle d'égouttage) et salée jusqu'à 1cm. En réalité, j'aurais pu monter plus haut car les pois chiches trempés avaient plus ou moins atteint leur taille maximale, mais on n'est jamais trop prudent.
-enfin, j'ai mis au stérilisateur traditionnel, rempli d'eau en couvrant les bocaux, et porté à ébullition, en maintenant encore 30 minutes après arrivée à 100°. Il faut ensuite attendre le refroidissement complet de l'ensemble pour extraire les bocaux.

Verdict après dégustation : ils sont parfaits, et j'ai en une seule cuisson (certes longue) 15 bocaux, de diverses tailles selon les futurs usages. Et l'écureuil (= c'est moi l'écureuil, oui...), il est trop content !!

A retenter avec tous les pois et haricots possibles et imaginables !

dimanche 17 novembre 2019

Xerea un peu japonaise

Pour cette réalisation, mon objectif était le même que celui que je poursuis depuis longtemps : une robe pour la saison fraiche ou froide donc passant sous un manteau ou une veste, sobre pour la porter dans des occasions où je ne veux pas attirer l'attention sur mon habituel ramage chatoyant, mais avec une pointe de fantaisie, et enfin d'une forme confortable même lorsqu'on fait un gueuleton.


Le modèle Xerea de Pauline Alice remplissait pas mal de critères, pour peu qu'on rallonge les manches et qu'on choisisse le tissu ad hoc. J'ai trouvé dans mon stock un jean élasthane bien sombre qui, me semblait-il, aurait de la tenue pour rendre lisible la forme nette de la robe, et serait une base bien sobre pour y apporter une petite broderie, blanc sur quasi-noir dans le même esprit que cette broderie-là.
Par ailleurs, les poches ont été faites en voile de coton sombre, histoire de ne pas non plus raidir monstrueusement les zones de multi épaisseurs.


J'ai choisi la variante A, de forme trapèze mais sans le pli ajoutant de l'aisance au milieu devant, taille 40 selon le tableau de mensurations, et au final, ça correspond bien à ma taille normale.
J'ai allongé les manches de 20 cm, ce n'est pas long-long mais je finis toujours par retrousser les vraies manches longues !


Et pour une fois je n'ai pas fait de toile, me disant que mes toiles habituelles ne servent à rien puisque je finis toujours par les porter telles quelles, et qu'une forme aussi simple serait facile à reprendre si besoin.


Une fois les pièces coupées, j'ai donc tracé les lignes pour broder, car je n'aime pas beaucoup les motifs brodés sur un vêtement (et puis surtout parce que je suis un grosse flemmarde qui aime faire de l'effet avec peu d'efforts ! Donc les dessins compliqués à douze mille points différents, très peu pour moi). J'avais regardé beaucoup d'images de vêtements brodés avec la technique du boro japonais, qui est un assemblage de tissus modestes pour repriser un vêtement, maintenus ensemble par des lignes de points droits dans diverses directions selon les parties du vêtement.
C'est donc ce que j'ai fait en alternant l'orientation des lignes selon les pièces. Le tracé a été super facile car je l'ai fait sur l'envers du jean, bien plus clair que la face visible finalement ; j'ai pu tracer directement au stylo indélébile sans me préoccuper de l'effacer ensuite. Et j'ai tout brodé "sur l'envers", puisque endroit et envers du point droit, c'est pareil !


Bref, pour une fois que j'avais pas fait de toile, le premier essai après couture a été franchement désolant ! Les pinces n'allaient pas du tout du tout ! Je les ai péniblement remontées de 2 cm (péniblement car il fallait découdre les empiècements devant pour extraire la partie pince de tout ça, les retracer, les coudre et refaire l'assemblage du devant, tout ça en décousant un minimum !), mais même ainsi ça ne rend pas bien : tissu trop raide, pinces prévues pour davantage de poitrine que la mienne ... bref, le devant me chiffonne.


J'ai aussi enlevé environ 3cm d'aisance au buste sous les bras ; j'ai repris les coutures de côté à 1,5cm des précédentes sous le bras, pour aller en mourant vers la taille. Conclusion concernant les pinces et le buste, je referai sûrement cette robe (en version été) en enlevant totalement les pinces !
Sinon, j'ai fini les ourlets de façon traditionnelle (ourlet replié 2 fois) et non avec un biais rapporté (j'avais trop de longueur de toute façon)


Après tout ça, l'essayage reste encore un peu décevant ; vues de devant, les découpes et broderies détournent un peu l'attention du problème des pinces (donc c'est parfait) mais de dos, je trouve que ça fait bien sac à patate quand même ... L'encolure devant est vraiment TROP près du cou pour moi : visuellement ça ne choque pas du tout, mais je me sens étranglée ! Et là, c'est quand même difficile à reprendre avec les broderies ! Puis l'encolure dos ne tombe pas impeccablement ; la pointe formée par les 2 parties de l'empiècement n'est pas parfaitement pointue - mais là encore c'est surtout par comparaison avec le patron, car en vrai ça ne choque personne (même pas moi !).


J'hésite aussi sur la longueur totale : je ne veux pas de l'ultracourt un peu difficile à porter (au boulot par exemple) mais est-ce que ça ne fait pas un peu tablier de cordonnier, comme ça ?
Enfin, le choix des parties brodées ne me semble pas optimal, car ça reste trop peu présent à mon goût : par exemple la pièce devant côté se voit très peu...


Conclusion : une dizaine d'heures de boulot (faites avec grand plaisir cela dit !) pour un vêtement que je n'ai pas spontanément envie de porter, c'est dommage ... 

lundi 4 novembre 2019

c'est dans les vieux draps qu'on fait les meilleures ...

... soupes, peut-être pas, mais en tout cas les meilleures bricoles !

En effet, dans la photo suivante, se cachent 2 ou 3 astuces récup !


Il y a d'abord les mouchoirs lavables ! Car oui, je l'avoue, moi aussi je réinvente l'eau chaude en terme de gestes écologiques et je reviens aux mouchoirs en tissu abandonnés il y a quelques années (en fait, pour faire dans le détail mais sans dessin beurk, je ne vous cache pas que les mouchoirs jetables servent aussi, en parallèle, dans les cas les plus ... "critiques" !)

Concernant ces fameux mouchoirs, on peut les acheter. Ou les fabriquer. Surtout quand on croule sous les tissus ! Mais les couper dans un vieux drap bien usé, plutôt que dans une chute de tissu neuf, a plusieurs avantages : le tissu est tout doux (pas irritant au nez), lavé-relavé donc relativement débarrassé de ses apprêts chimiques du début ; et puis que faire d'autre dans les zones vraiment minces du drap quand on ne veut vraiment pas le jeter !


Ensuite, il y aussi la récup de panières : des vieilleries ayant conservé tout et n'importe quoi, pas forcément nickel au niveau propreté (même si je les ai lavées et brossées) ; mais qui sont super pratiques pour stocker les fruits et légumes. Je les ai donc habillées d'une housse lavable, coupées dans de vieux draps d'enfant (dont un au motif "bébé" difficile à resservir ailleurs désormais !).


La troisième récup provient toujours du drap ayant servi aux mouchoirs : il s'agit cette fois de l'élastique (puisque c'était un drap housse). Je répugnais à le jeter, mais il était hors de question de tout découdre pour le récupérer dans son état originel. J'ai donc juste coupé le tissu à ras de la gaine à élastique.

Cet élastique pas bien joli, un peu épais du fait du tissu, et pas très dynamique en terme d'élasticité, ne convient pas à la réalisation de vêtements. Mais pour ce genre d'accessoire, c'est absolument idéal ! J'en ai mis aussi bien dans ces housses à corbeille que dans des "charlottes" destinées à couvrir mes saladiers au frigo (autrement dit, le même rond élastiqué, mais destiné à un usage un peu différent !).

élastique en cours d'enfilage dans sa coulisse / élastique du drap-housse suivant en attente !

Voilà. Ne me remerciez pas de créer chez vous un nouveau volume de bidule-à-garder-parce-que-ça-peut-toujours-servir, hahaha !

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