samedi 28 décembre 2019

brassière Tami

Mon mot d'ordre ici a toujours été : "pas d'états d'âme et pas de militantisme" dans mes articles (cela dit j'aime beaucoup les partages militants ailleurs !).


Aujourd'hui, je fais pourtant une micro-trahison à mon principe pour partager cette question : le féminisme est-il soluble dans l'écologie ?! Ou plus exactement dans mon cas précis : quelle quantité d'énergie passer au quotidien dans l'écologie pratique vs dans la création ??
Je n'ai pas la réponse et cela me tracasse ...
En attendant, la balance penche du côté "vert", et pas beaucoup du côté fantaisie créative ...

D'ailleurs, j'aimerais bien savoir où est votre curseur à vous pour naviguer entre "changer le monde" et "suivre sa personnalité (artistique, ou sportive, ou ...)". Si vous avez un critère ultime qui vous permet de vérifier l'équilibre de la balance. Un argument qui rend tolérable de s'arrêter en chemin alors qu'on sait qu'on pourrait aller plus loin...




Bref, c'est pour ça que, en décembre, je n'ai cousu que cette misérable brassière Tami, en 30 minutes chrono y compris trouver la chute de taille suffisante et changer l'aiguille cassée laissée par fifille après sa dernière session couture.
Trente minutes avant d'aller l'utiliser, bien sûr.

Même si (dans une optique de réduire mes besoins, ou plus exactement, de me questionner sur mes besoins réels) je ne porte plus de soutien-gorge depuis plusieurs années, j'avais envie de me coudre cet accessoire pour les séances de sport où je ne me sens pas à l'aise sans. Le but n'étant pas le soutien mais plus l'esthétique.
Bref, pour un premier essai, j'ai choisi un patron gratuit. Je n'ai pas suivi les instructions (j'avais si peu de temps qu'il était hors de question de rallumer l'ordi pour regarder !!) donc mon résultat n'est pas conforme à la proposition "officielle" ! J'ai coupé 2 fois la pièce du patron (j'ai fermé chaque pièce en rond, couture dos, puis assemblé les 2 "cercles" obtenus), du coup ma brassière est doublée et sans élastique sous poitrine. Les bretelles sont insérées entre les 2 épaisseurs devant, et cousues sur le bandeau fini, au dos, après un rapide essai pour visualiser l'endroit.
Les bretelles sont tout sauf "pro" ! Ce sont de simples lanières de jersey coupé à cru, qui roulottent spontanément.
Bilan après quelques portés : confortable, sans aucune restriction ! Mais un très léger chouïa trop large (j'aurais pu prendre une demi-taille en dessous), cela étant dû à mon jersey de récup bien mou (au bout d'une séance de sport, il se distend un peu). Mais le rapport investissement tissu-temps / rentabilité est optimal !

l'encolure est assez couvrante sur moi ... je verrais bien la décliner en tee-shirt
(ok, faut réussir à l'imaginer !)

En fin de compte, je n'ai cousu que cette misérable brassière Tami, mais c'est presque un acte militant à soi tout seul ! (zéro achat : patron, tissu, accessoires lingerie éliminés ; sans parler de mon rapport aux soutifs en général)

Alors finalement, peut-être que création et militantisme peuvent aller de pair ?

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