top asymétrique Burda

A une époque, j'ai acheté quelques magazines Burda en pensant coudre 2-3 petites merveilles ... mais dès qu'on ouvre une planche à patrons Burda, on se retrouve avec l'enthousiasme en chute libre (vous avez déjà cherché une aiguille dans une botte de foin ? car c'est le petit jeu qu'ils nous proposent, en remplaçant aiguille par "patron sélectionné" et foin par "les 45 patrons du mag sur une même page") ... Résultat j'ai cessé d'acheté les Burda, et bien sûr c'est là que les modèles les plus chouettes sont apparus, dans les exemplaires jamais achetés !

Comme quoi, l'achat coup de coeur, ça marche toujours à contre-temps ! (et de ce jour-là j'ai décidé de cesser d'acheter -tout court- des patrons ! Je dois dire que je n'ai jamais vraiment regretté, car en quelques mois l'envie irrépressible de tel modèle se trouve avoir disparu comme par miracle !)

Bref, cette tunique était sur le numéro d'avril 2014 - et en plus je n'avais pas le magazine (=> prêté) : c'est dire si l'envie était enracinée profondément, contrairement à d'autres ! J'ai attaqué pour l'occasion un coupon de coton très léger datant de virées parisiennes lointaines.

J'ai lu plein de commentaires de réalisations déjà faites et ai suivi les conseils : rallonger manches et buste. J'ai donc ajouté 6cm aux manches, mais je me suis embrouillée dans mes ajouts pour le buste : seulement +2cm ; c'est très insuffisant à mon goût, dommage ! Et pourtant je ne suis pas une girafe, loin de là (un petit 1,65m).

La couture du modèle est assez facile, en prenant son temps pour les finitions des coins croisés devant (un repli en onglet vers l'intérieur, un peu galère à gérer avec des rayures s'entrecroisant, ça perturbe les neurones !!). Le col est fini d'un biais qui normalement est posé à cheval, mais que j'ai mis en ourlet rapporté, je préfère car c'est plus net.

porté avec mon jean velours cousu main

Malgré le manque de longueur, j'aime bien le rendu de face. Le dos n'est pas terrible par contre : les rayures rajoutent à l'effet "bloc" ; ou bien est-ce la posture sur la photo qui rend le buste massif ?

Les deux pans qui se croisent sont très agréables à porter : ils se croisent assez pour ne pas du tout laisser le ventre à l'air, mais s'ouvrent largement quand on enfile et enlève le vêtement, c'est extrêmement agréable de quitter une tunique sans être engoncé !

A refaire plus long et uni ?!

A moins que je ne passe à un autre modèle ?! un stock à peu près sans fin de patrons m'attend dans mes tiroirs !

robe Dolce Bella

Tout le monde sera d'accord avec moi, les vacances, ça a du bon ! Oui, parce que du coup, je ramène 3 articles d'un coup pour le blog !

Le premier, ce sont les photos de ma dernière robe cousue. Les photos n'ont pas été prises lors de la fête qui était l'objectif premier de sa réalisation mais tout tranquillement quelques jours après dans un cadre bucolique.

Cette robe m'a donné quelques sueurs froides : j'ai d'abord demandé à mon cher et tendre quelle couleur de passepoil irait le mieux pour ce tissu (j'avais du turquoise donc, comme visible ici, ou du violet). Et sa seule "aide" a été de me dire que ce tissu lui évoquait les blouses de grand-mères, et qu'il était sceptique sur le résultat !

Il s'agissait donc (outre le fait de me débrouiller seule sur le choix de couleur du passepoil) de lui prouver qu'il avait tort !

Par ailleurs, concernant le patron, je me hasardais à une greffe un peu risquée : j'avais pas mal vu de versions de la robe Dolce Vita qui m'avaient plu, mais je subodorais que sa jupe froncée allait me créer des doubles ou triples hanches (dans la famille du double ou triple menton, vous voyez) pas vraiment souhaitées.

Donc j'ai gardé le haut, mais j'ai remplacé la partie jupe par la jupe de la robe Belladone, qui reste ma robe la plus seyante à ce jour (même si je porte aussi beaucoup mes autres robes). Et j'en ai profité pour descendre d'une taille à la taille. J'ai hésité à enlever la ceinture, dans le doute de la longueur finale, et puis donc, voilà, je l'ai enlevée. Et j'ai même raccourci le corsage qui sinon tombait mal.

Une première toile m'a permis de conclure que la greffe "haut en 38 - bas en 42" prenait (cherchez l'erreur !), mais qu'il fallait adapter un peu le décolleté trop pigeonnant. Décidément, les tailles et mesures Burda sont vraiment éloignées de ma morphologie, je ne me risquerai pas trop souvent à ces bricolages hasardeux.

Bref, je me suis finalement jetée à l'eau avec tissu définitif et passepoil violet (non, non, je sais ce que je dis) ... Horreur, j'ai failli croire que le cher et tendre avait raison (manquerait plus que ça) ! On aurait vraiment dit ma grand-mère dans sa blouse de travail.

Ben, du coup, j'ai enlevé le passepoil violet, remplacé par du turquoise un chouïa plus moderne ; et enlevé totalement celui prévu le long des poches de la jupe qui "cartonnaient" le tissu (une cretonne forcément un peu rigide déjà) et donnaient un volume moche.

Et le résultat me plait bien.

Et même, c'est en voyant les photos que je suis réconciliée avec la robe, car en vrai, je ne me suis pas sentie tellement convaincue en la portant la première fois !

Au final, la forme globale n'a plus grand-chose d'original (le haut de la robe Belladone l'est beaucoup plus, et la robe Dolce Vita d'origine affirme mieux son côté romantique avec décolleté rond, petites manches et jupe froncée) mais je trouve que ça convient tout aussi bien pour ce tissu chargé.

Résumé technique :

-jupe de la robe Belladone en taille 42 avec plis creux à la taille au lieu des plis couchés

-haut de la robe Dolce Vita Burda (février 2011) en taille 38, raccourci à la taille d'1cm, épaules baissées d'1cm, et encolure remontée de 2cm. Je ne l'ai pas non plus doublé comme prévu (tissu déjà rigide) d'où les finitions avec biais.

-cretonne Mondial Tissu de l'année dernière, biais/passepoil maison avec tissu de récup.

Burda-caca

Oui, je sais, tu parles d'un titre ... !

mine déconfite de celle qui ne pourra pas garder et porter ce vêtement ...

Mais je suis tellement déçue de cette tunique, que je ne peux pas m'empêcher de reprendre ce petit nom que les couturiers avertis laissent échapper régulièrement, par exemple quand ils voient la tête des planches de patrons (au secours, c'est pire que la carte au trésor de Rackam le Rouge !)

Cette fois, le motif de l'injure n'est pas la planche de patron, mais le référentiel des tailles : on sait que "Burda taille grand" mais d'aucuns disent que "pas tant que ça, faut voir, faut examiner les tableaux de tailles ..." Résultat, j'ai comparé mes mesures avec le tableau, et comme rien de net n'en ressortait, j'ai pris ma taille dans sa fourchette basse, à savoir du 38.

Hélas. On pourrait entrer dans cette tunique même enceinte de quadruplés.

non, ce ne sont pas des plis disgracieux ; c'est un col bénitier, ça, madame !

Le modèle qui m'a tapé dans l'oeil était pourtant prometteur ; je vous laisse aller contempler sur place. En plus, cette tunique a des poches, et c'est assez agréable, en fait !

Mais je crois que la conclusion qui s'impose, c'est une fois de plus qu'il faut vraiment savoir décrypter le langage Burda.

Je connaissais déjà "ne pas regarder les imprimés, mais filer directement aux schémas techniques sous peine d'effet hallucinogène". Je vais ajouter "ne jamais croire qu'un modèle ample et fluide Burda peut ressembler à autre chose qu'un sac à patate sur une vraie personne de la vraie vie".

allez, hop, profitez-en pour regarder mon nouveau bracelet de montre cousu dans un biais à pois !

Bref, cette tunique dix fois trop grande pour moi a quand même fait le bonheur d'une amie, et moi je me console en songeant qu'avec le reste du coupon j'ai encore de quoi me coudre quelque chose de portable !

Modèle : tunique 101 de février 2015 du magazine Burda
Tissu : un morceau extrait d'un coupon de 3m (coton) acheté chez Stop Tissu (Paris) il y a plusieurs années.

du bleu plein le pull

Oui, mais un beau bleu Klein, c'est la Klasse !

Pas grand-chose à dire sur cette petite couture efficace :

-un tout petit coupon de laine bouillie soldée - pour un projet sans manches, donc !

-un patron déjà cousu (Burda je-ne-sais-quel-numéro ...) et tellement rapide (sauf quand on se rate sur le biais d'encolure comme moi, j'ai dû refaire en tirant bien pour éviter que ça ne baille)

Soit couleur + chaleur = la recette gagnante en hiver pour moi !

Et en plus, c'est l'occasion d'assortir et mettre en valeur le magnifique bijou tissé pour moi par Manou, fidèle lectrice, il y a longtemps (tu as vu, j'ai raccourci la chaîne, j'aime bien comme ça !).

se tailler un short

J'ai beau ne pas trouver ça très seyant, il y a des circonstances où un short s'impose ... Et quand on part ne serait-ce que 3 jours dans un coin montagneux, il faut bien se résoudre à écumer ses patrons pour trouver le modèle qui accompagnera les "randonnées" ... un bien grand mot pour une remise en route après 10 ans de régime non-sportif !

Donc j'ai trouvé un modèle de short (le 111) dans le magazine Burda de juin 2011, le plus simple possible (pas de braguette ni de revers). L'idée était de coudre une sorte de prototype dans un mini-reste (c'est fou comme un short, c'est pas grand-chose pour se couvrir le fessier !) avant d'en faire une version avec plus de fioritures dans un tissu uni kaki, qui fasse plus "comme les vrais" (c'est-à-dire les vrais baroudeurs ; qui se font leur dénivelé de 500 mètres d'un coup sans broncher ; pas comme nous, donc).

Mais comme je n'ai eu le temps que de coudre la version test avant le départ et qu'elle a tout à fait rempli sa mission pour sportive du dimanche -malgré les bonnes résolutions de "s'y mettre pour de vrai désormais" qu'on prend en crachant ses tripes dans les montées-, il n'y a pas eu de version définitive. L'été prochain ?!

Mémo : j'ai choisi la taille 40 qui convenait pour mon habituel 40 du commerce (commerce ? késako ?) mais en reprenant, comme c'était prévisible, la cambrure.

Le tissu est une toile épaisse, plus ou moins enduite ... Mmmmoui, on se demande ce que je fiche dans un short water-proof, mais en fait l'enduit est assez léger donc j'ai misé sur l'aspect toile résistante, nécessaire à la rando, plutôt que sur l'aspect sauna portatif !

la petite robe d'été "hop-là" !

En été quand il fait chaud, c'est tellement agréable les robettes : pas besoin d'assortir un haut et un bas, "hop-là" une robe et c'est fini !

 Si en plus elle n'est pas trop près du corps, c'est bien agréable pour supporter la chaleur (chaleur ; késako ?).

Bref, voici ma version de la robe beaucoup vue l'été dernier sur les blogs, avec ses bretelles "nageur".

J'ai remplacé la partie jupe, faite normalement d'une série de volants, par une jupe trapèze moins envahissante.
Le tissu est de la toile fine pour draps de Linvosges !

J'ai aussi supprimé toute forme de fermeture (boutonnage devant ou zip sur le côté) : merci (pour une fois) Dame Nature qui fut avare avec moi au moment de la distribution des attributs féminins.

Je compte bien réutiliser le patron pour faire une version top.

Pour l'empiècement : patron gratuit Burda, dont j'ai "rempli" un peu le décolleté trop creusé à mon goût. Au passage, les tailles Burda c'est autant n'importe quoi que dans les patrons japonais ! Chez les uns on se retrouve bibendum (je fais du 42 japonais) et chez les autres fil de fer (j'ai utilisé du 36 Burda !)

Pour la jupe : pifomètre.