dimanche 31 mars 2019

bonnet rouge et barbe blanche ...

Si si, on est encore en mars, donc on ne pourra pas prétendre que ce blog meurt peu à peu ... pensez, 3 articles dans le mois !!

Mais peut-être que les temps changent et que le temps des blogs est définitivement passé ... j'aime revenir à ce journal de bord de mes premières années créatives, mais je dois bien avouer que je le délaisse - oui oui, Instagram a pris le relais ! Et ce n'est PAS uniquement une perte de temps que ces nouveaux réseaux sociaux : pour ma part, Instagram est l'aiguillon qui me propose de créer en commun avec des comparses virtuels, donc même si je ne raconte plus grand-chose ici, je n'ai lâché ni aiguilles ni pinceaux.


Bon, les temps changent, donc ... tout comme grandissent les enfants. Un seul costume pour le carnaval de cette année ! Je suis à la fois contente d'échapper à la course aux idées et au marathon couture qui s'ensuivait les années précédentes, et un peu nostalgique de ce temps où toute fête était magie dans les yeux des enfants.
Cette année, il n'y a eu que quelques accessoires de Grand Schtroumpf, à peine portés d'ailleurs. Mais même s'ils rejoignent la caisse à déguisement, je suis presque sûre qu'ils ressortiront un jour ou l'autre sous une autre forme, comme le font les autres éléments qui s'y trouvent !


mercredi 20 mars 2019

[Livre] J'ose créer

Cela fait plusieurs semaines que je dois vous présenter ce livre reçu des éditions Eyrolles : J'ose créer. Ce délai n'est pas dû à de la négligence de ma part, mais au contraire, ce livre est si riche que je voulais absolument avoir eu le temps de le lire en profondeur pour en faire un retour complet.


Il existe peut-être d'autres livres sur le même sujet, mais pour ma part je n'en connais pas : il est unique, comme l'est d'une certaine façon la trajectoire de son autrice ! Marie Boudon a commencé l'aquarelle en amateur car elle s'ennuyait dans son travail de scientifique. La passion ayant pris le dessus sur tout le reste, elle a étudié la chose nuit et jour jusqu'à en arriver à réunir tant de connaissances et d'expériences sur le sujet qu'elle en a fait son métier. Elle a déjà écrit un autre livre sur les fleurs à l'aquarelle.

Ici, elle livre davantage des réflexions sur comment débuter ou approfondir sa pratique artistique. Tous les arts s'y retrouvent : photographie, peinture, musique ... Il s'agit en effet davantage d'apprendre à écouter notre besoin de créer, que de devenir des techniciens accomplis dans un domaine (on trouvera aisément les conseils pour chaque discipline ailleurs).


Tout dans ce livre m'a parlé ; certaines citations proposées ont même des résonances dans d'autres aspects de la vie au-delà de la création artistique (car écouter notre profond besoin de créer, c'est aussi écouter ce que nous sommes et là où nous désirons aller de manière plus large). Ce n'est d'ailleurs pas un hasard, car l'autrice a recours à des conseils qui relèvent davantage du coaching en développement personnel.


J'ai apprécié dans ce livre le découpage méthodique des chapitres : on commence par "apprendre à se connaitre", puis on explore les conditions extérieures propices à la création, et enfin on passe par les étapes plus classiques de l'inspiration et de l'entrainement jusqu'à réussir à trouver son identité d'artiste, pour peut-être enfin atteindre la reconnaissance. Les chapitres comportent un peu de "théorie" toujours entrecoupée des expériences de l'autrice (d'autant plus parlantes qu'elles s'accompagnent d'illustrations des étapes de son évolution : essais ratés ou petits secrets méthodologiques). Les citations d'artistes reconnues sont extrêmement riches également. 
Ainsi j'ai aimé cette petite phrase se Woody Allen : "80% du succès consiste à être au rendez-vous" ...


Le livre contient aussi de longues interviews d'artistes de divers domaines, toujours enrichissantes ... On apprend d'eux la nécessité de produire en quantité (Josie Lewis), la richesse des contraintes (PV Nova), les petits secrets pour avoir une routine créative réellement productive (Pacco) ...


Chaque chapitre est émaillé de petits défis concrets pour progresser ... J'ai suivi certains d'entre eux (mais je compte bien revenir sur d'autres dès que le temps sera propice) :

-la "mind map" ou carte mentale, que j'ai utilisée pour mieux discerner "mon" style ...


-la planche de recherche pour étudier divers aspects d'un sujet : j'en ai fait deux ! Une sur la cathédrale St Basile de Moscou qui me fascine depuis longtemps, et une plus improvisée à partir d'une photo qui m'avait plu de Charles Fréger (si intrigante que je suis allée chercher des infos supplémentaires, qui sont ensuite apparues sur ma page)




-l'observation de son environnement comme point de départ à une réalisation : un découpage en positif/négatif, collé sur papier teinté à la plaque de gel - à partir d'une photo des bâtiments reflétés sur la Saône



-la contrainte "bleu" : j'ai réalisé un fond à l'acrylique en étalant sans trop de soin divers tons de bleu/violet, dans un mouvement circulaire. Avant que la peinture sèche, j'ai griffé les couleurs du centre vers l'extérieur avec un bâtonnet de bois. Puis j'ai tracé de grandes lettres au marqueur, issues des paroles de la chanson Summertime, réhaussées de feutre fin blanc. Et j'aime beaucoup le résultat !


En conclusion, voilà un livre que je n'ai pas fini de lire et relire, d'explorer, d'exploiter ... Il m'a déjà appris énormément de choses sur mon "style", sur ce que j'aime et ce que je veux continuer à faire !


dimanche 3 mars 2019

tunique patch

Après le dernier plaid en patchwork, difficile de s'arrêter ! La machine à coudre étant (plus ou moins) accessible, c'est-à-dire pas encore ensevelie sous les innombrables accrocs à réparer du quotidien, j'en ai profité pour me lancer dans un projet déjà ancien.


J'avais vu des photos de tuniques réalisées en "collage" de tissus depuis longtemps, et à Noël 2017 j'avais justement reçu une série de morceaux de tissus dans une dominante de bleus ... tout était là !


Pour le patron, je suis partie de mon habituel patron japonais à tout faire (la robe D du livre Stylish Dress Book 1), dont j'ai modifié les manches (allongées et amincies), le décolleté (un peu moins large, un peu plus creusé), et bien sûr la longueur globale.


Ensuite, j'ai coupé dos et devant en 3 ou 4 morceaux (pas plus, contrairement aux apparences finales). Puis j'ai réalisé chaque morceau en assemblant les petits coupons comme ils venaient et retaillant à la forme souhaitée ; avant d'assembler les fameux 3 ou 4 morceaux.


Au total, il n'y a donc pas que des petits coupons, il y a aussi une ancienne chemise d'homme (les carreaux en haut à gauche sur le devant, photo ci-dessus), un reste de ma robe Belladone, ainsi qu'un reste de mon sac en shweshwe.


Les textures sont un peu différentes d'un tissu à l'autre ; la majorité sont des tissus coton (et je n'ai eu aucun souci de gondolage ou décalage après le premier lavage) mais LE coupon en synthétique me gratte affreusement à la zone de couture ! Bon, tant pis, je fais avec !! C'est d'autant plus bizarre, cela dit, que lorsqu'on passe le doigt sur le bord du tissu, on ne sent rien de spécial (faut croire que je suis la princesse au petit pois au niveau du biceps !!).


A nouveau, je suis ravie de ma tunique sortie de rien ! (mais il faudrait que je psychanalyse tout ça : pourquoi, alors que j'ai encore un stock de tissus neufs conséquents, jubilé-je davantage lorsque je coud un truc sorti des chutes ??!)

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