Aujourd'hui, pas de couture, pas de vannerie, pas de papier recyclé ... mais un retour sur des expériences culinaires en lien avec des réflexions écologiques ...
(comme le précédent, cet article était prévu avant l'arrivée des événements actuels, du coup, je reconnais bien volontiers que certains soucis écologiques, en ce moment, peuvent avoir un côté non prioritaires ... mais bon, cela reste des pensées "de fond" !)
Depuis quelques temps, je me penchais sur la question du lait. Je ne suis pas forcément convaincue par le discours méfiant sur le lait de vache avec l'argument "c'est pour les veaux, pas pour les humains"... Par ailleurs, à notre connaissance actuellement, aucun des membres de la famille ne présente de signes d'intolérance au lait...
En revanche, ce qui m'interpelle, ce sont les 2 points suivants (libres à vous de les partager ou pas, d'ailleurs, j'explique seulement mon cheminement) :
-le conditionnement : on jette tant d'emballages lorsqu'on boit du lait du commerce traditionnel ! Dans mon coin, il n'y a pas de petite ferme où je pourrais aller bucoliquement avec mes berthes chercher mon lait ... Le lait, c'est donc une brique en carton ou une bouteille en plastique (avec on ne sait pas exactement quoi dedans en plus, en terme de qualité ...). Certes, c'est prétendument recyclable, mais on sait bien que le meilleur emballage est celui qui n'existe pas (pas d'énergie ni de ressources consommées pour le produire ni pour le détruire ou transformer)
-les conditions modernes (je souligne volontairement) de l'élevage ... Je ne rentrerai pas dans les détails, chacun peut s'informer s'il le souhaite. Boire du lait de vache, donc, pourquoi pas, mais du lait produit comme ça ?? Pas sûr du tout que l'argument santé (le sacro-saint calcium) suffise à s'y retrouver ...
Alors je me renseigne un peu sur les alternatives.
Et j'ai trouvé une sorte de "solution parfaite", mais je précise tout de suite que ce n'est pas devenu mon unique mode de fonctionnement pour autant, car il y a un aspect logistique qui reste un petit peu contraignant à gérer.
Cette "solution" (à mes yeux, dans l'état actuel de ma réflexion), c'est le lait végétal fait maison.
Franchement c'est :
-ultra simple à faire
-vraiment économique
-relativement rapide à mettre en oeuvre
On trouve plein de recettes de laits végétaux, je fais principalement du lait d'avoine, et un peu de lait de noisette, ou amande. Vendus en vrac, les flocons d'avoine coûtent littéralement une bouchée de pain, quant aux noisettes elles sont plus chères (en bio), mais j'en utilise moins.
Et puis surtout, il n'y a aucun gâchis ! Je m'amuse à trouver plein de solutions pour valoriser le résidu "sec" (pâte très épaisse de la céréale ou graine mixée, nommée okara) de l'avoine ou des noisettes.
En voici quelques unes :
- l'okara d'avoine va dans le pain, en remplacement d'une partie de la farine, ou dans les gâteaux, cakes, cookies, pâtes à tarte, autres pâtisseries utilisant de la farine ...
- l'okara de noisette peut s'utiliser de même, mais aussi sert à faire une pâte à tartiner ! Une recette minimaliste et finalement plutôt saine (noisette, miel, poudre de cacao amer, éventuellement un peu d'huile neutre pour allonger) : la pâte à tartiner au petit déj peut devenir, en quantité raisonnable, un incontournable intéressant puisque les graines oléagineuses représentent un apport vraiment utile à l'alimentation. Et en fait, on peut utiliser cet okara de noisette partout où est demandée de la poudre (de noisette, d'amande ...), car il est très sec.
Cet ensemble de recettes-"solutions" est donc satisfaisant sur bien des points, mais je ne cache pas que la préparation des (nombreux chez nous) litres de lait végétal prend un petit temps, et je reconnais mes limites ; nous continuons d'avoir une petite réserve de lait industriel (vache ou végétal) pour les matins où il n'y a pas de lait maison d'avance.
Je ne cache pas non plus que tous les membres de la famille ne sont pas extatiques devant l'impact concret de mes réflexions ! Je leur explique pourquoi expérimenter dans ce sens me tient à coeur, et j'aménage les choses pour que chacun puisse avoir une alimentation qui lui plaise quand même (exemple : le lait de noisette qui plait davantage à certains n'existerait pas s'il ne tenait qu'à moi car plus cher !)
Et vous, le thème de l'alimentation est-il un sujet qui vous intéresse ? Qu'est-ce que vous avez modifié dans votre "routine alimentaire" au fil des années, de vos expériences et réflexions ?
Depuis très longtemps, je ne bois plus de lait de vache qui me donnait de l'arthrose.
RépondreSupprimerChez moi, nous sommes tous au lait végétal ou sans lait (par goût), mais mes enfants vivent loin. On vit à deux, mais moi seule bois du lait; donc inutile d'en faire; j'adore le Riz-épeautre-noisette de Bonneterre; la brique me fait une bonne semaine; bien qu'il rentre dans certaines recettes. Pour si peu, pas la peine donc de le faire moi- même!
J'ai changé beaucoup de choses dans l'alimentation au fil du temps: plus de viande depuis au moins 10 ans, surtout la rouge. Quand je suis invitée, à peine, discrètement, un bout, mais du poisson et des œufs; je préfère beaucoup cuisiner qu'acheter du tout fait sans goût. Je suis allée 10 fois à peu près en Inde, (même comme bénévole)leur cuisine me convient bien; et j'en fais. J'ai le plus beau rayon de livres de cuisine indienne de France, mais maintenant, ayant compris les principes, je fais souvent sans recette; un de leurs bons principes aryuvédiques: cuisiner le plus possible local, ne pas congeler, faire tout au dernier moment afin que cela reste "frais".
Une autre idée que j'applique: Faire revenir les épices (le vaghar) afin que la chaleur exhalte leurs parfums.
Dimanche qui vient je fais un truc indien que j'adore, étonnant, à la farine de pois chiches et un peu selon le principe des quenelles (poché à l'eau)!
Alors, merci pour cet article intéressant!
Anne
merci à toi pour ce retour ! je m'intéresse aussi de loin en loin à la cuisine indienne (pas du tout connaisseuse, mais gourmande curieuse !!) et j'avais découvert le principe des épices revenues à l'île de la Réunion (ô combien influencée par la cuisine indienne), et depuis je pratique ; ça change tout ! Pour ton usage du lait, je reconnais que ce niveau de consommation rend caduque toute envie de faire maison, celui que tu consommes fait envie !!
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RépondreSupprimerJ'aime bien lire tes remarques concernant l'adhésion (ou pas de la famille). Ici aussi, c'est moi qui modifie pas à pas les achats et type de cuisine pour aller vers du plus sain, moins énergivore et moins de déchets. Le lait de vache est le produit qui reste indétrônable pour les enfants, notamment pour leurs céréales du matin (un granola fait maison avec des dattes qu'ils détestent, mais là, ils ne le savent pas ...). Pour les préparations culinaires (béchamel surtout), j'utilise du lait de riz ou lait d'avoine. Bizarrement, je n'avais pas encore pensé à le faire moi-même. Voilà un nouveau défi !
RépondreSupprimermerci de ton retour ! finalement, quand on s'arrête à y penser, quasiment tout peut être fait maison (techniquement parlant) ... mais la vie moderne, même si on relativise notre adhésion à cette modernité, ne nous laisse pas forcément le temps pour tout !! J'imagine que l'essentiel là-dedans est la prise de conscience, pour éviter de trop tomber dans tous les pièges de la consommation - davantage que la réalisation effective de toutes ces recettes maison ! bonne continuation !
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