les malheurs de la bête fantastique

Une bestiole juste sortie du four ...

Terre noire, travail de contraste de textures (terre mate, terre "grillée", terre émaillée), première fois que j'osais me lancer à vider ma pièce...

Vider une pièce, c'est éviter les grosses masses de terre qui pourraient emprisonner de l'air qui, à la cuisson, ne manquerait pas de faire éclater le tout. Donc on crée une ouverture à un endroit (ici sous le ventre), et on va chercher un maximum de terre en trop pour garder une épaisseur maximale de 2cm partout. J'ai choisi de laisser le trou non rebouché mais parfois on peut "juste" couper la pièce en 2, vider, et refermer ! Gloups, ça fait sacrément peur car la pièce n'est pas cuite (bien sûr !) donc très fragile.

J'avais donc réussi à traverser toutes ces étapes, à attendre un bon séchage et là ... le drame ! j'ai attrapé la pièce sur l'étagère et l'ai bousculée contre la planche au-dessus : boum plus de cornes !

Je ne me suis pas laissée abattre : les 2 morceaux de corne ont été cuits aussi, et j'ai collé le tout à la colle de bricolage à la fin ! Ca se voit un peu, mais pas tant que ça !

Et puisque j'ai parlé "deS" malheurs, c'est parce que l'émail appliqué sur certaines zones a bien coulé ! J'ai donc une bête à sabots irréguliers pas prévus, à la goutte au menton, et aux pattes arrières (qui auraient dû être mates) gratifiées tout du long d'une coulure (discernables sur la photo 2) !

Ma foi, la céramique est une technique pleine d'aleas, et il vaut mieux ne pas avoir le culte de la perfection si on la pratique ! Ca tombe bien, c'est plutôt mon cas ! Je suis toujours contente des résultats que je trouve tellement magiques ...