Réclamées à corps et à cris (pas moins) par
certains, voici quelques photos de l'état de mon jardin mi-juin 2017 ... car figurez-vous que les courgettes sont particulièrement extraordinaires chez moi ;) donc j'ai décidé de vous gratifier de leur vision !
Trêve de blague, s'il y a bien un avertissement à formuler en début d'article, c'est le suivant : ne comptez pas trouver ici de conseils avisés de jardiniers ayant fait leurs preuves, tout chez moi est régi par Sainte Flemme et Sainte Récup.
Enfin, si, soyons juste, vous trouverez au fil des photos 2 astuces (en tout et pour tout) piquées chez les voisins, et totalement efficaces.
La première photo, ci-dessus, vous montre donc un incroyable cerisier qui a 4 ans et croule sous les cerises (on soupçonne que le fait de l'avoir planté plus ou moins sur le trajet d'une canalisation ancienne enterrée aurait un certain rapport avec sa croissance, hum ...). Certes, il faut un peu de place, mais pour nous, planter cet arbre est une réussite totale sur les points qui nous intéressent : pas d'entretien (un tout petit peu de taille quand j'y pense en hiver), il sert aussi de parasol d'une efficacité parfaite, et on peut cueillir son dessert sans se lever de table en ce moment !
Certains pointent le bémol des fruits tombés qui pourrissent et attirent les guêpes : absolument rien à signaler de ce côté-là pour l'instant ...
Pour en finir avec cette photo, l'arrière-plan est occupé par des hortensias.
Nombreux points positifs :
-adaptés à la région, ils poussent plein nord, sans besoin d'arrosage (sauf période de canicule où, pour tout dire, nous les laissons sécher tranquillement, les fleurs deviennent très moches pour le reste de la saison mais ils repartent toujours l'année suivante)
-on peut les tailler pour limiter leur croissance, mais je n'ai pas le temps tous les hivers et ça n'est pas bien grave ; ça cache le mur gris
-ils sont installés sur une zone qui devait servir aux précédents propriétaires de dépotoir (vieux clous et bouts de verre) mais qui ici permet aux fleurs de bleuir par endroit ! (c'est le fer dans le sol qui fait ça, si je me rappelle bien de ce que j'ai lu)
-cela donne de belles et grosses fleurs à couper, toujours appréciées lorsqu'on les offre
Deuxième photo : tomates en pot et arrosoirs (Bourgogne, XXIe siècle).
Ici, ce qui est à noter, c'est l'expérimentation de la tomate en pot alors que nous avons de la pleine terre pour la même chose !
Problématique : les années précédentes, les tomates en pleine terre avaient tendance à peu grandir, à prendre LA maladie (expression bien du terroir qui nous fait toujours rire - valable quelle que soit la maladie car l'interlocuteur, fin connaisseur, traduira tout seul selon les cas par : mildiou, oïdium, botrytis ...). Et au final, avec 20 pieds de tomates, on mangeait 4 salades à tout casser. Les causes possibles : terrain mal drainé, car terre argileuse et parcelle de potager en contrebas du terrain ; ombrage des arbres voisins etc.
Donc, j'ai mis mes pots (bien drainés ! il ne faut pas rater un seul soir d'arrosage, pour le coup) en plein sud, avec du compost du jardin en bonne quantité.
Les plants ont démarré au quart de tour, ils font 80cm de haut et j'ai déjà des tomates de 5cm de diamètre (alors que plantés le 15 mai).
Et venons-en aux arrosoirs : placés au coin de la porte, pas loin de la cuisine, je les remplis en cours de journée avec l'eau récupérée dans une bassine, placée dans l'évier (eau de lavage de légumes, des mains si pas de savon, de cuisson etc). En un jour, je remplis souvent mes 3 arrosoirs !
Avantages : économies d'eau (même si nous avons un puits), de trajet (arrosoirs au pied des pots), eau à température ambiante, enrichie selon les cas des nutriments de légumes (j'y verse même le jus d'égouttage des conserves de légumes, par exemple !) ... seule l'esthétique laisse un peu à désirer, mais ça ne me chagrine pas tant que ça !
Passons au potager.
Où je fais à peu près tout ce qu'il ne faut pas faire :
-cultiver chaque année les mêmes plantes quasiment au même endroit : pas le choix, je n'ai pas 15 emplacements possibles, et je n'essaye même plus de cultiver tout ce qui est issu de petites graines, elles se perdent dans notre terre argileuse, donc on en reste aux mêmes familles
-serrer les plants : tant pis si je marche sur une feuille de courgette pour aller arroser le reste !
-ne pas pailler : j'ai tenté une année, les mauvaises herbes qui poussent quand même sont plus difficiles à arracher, je trouve
Les pots de plastique perchés ? C'était juste pour bien voir les piquets et ne pas s'éborgner au moment de planter et arroser !
Et comme trop de vert tue le vert, je vous ai fait un plan pour mieux voir tout ça :
(n'est-ce pas que je suis optimiste sur les productions ?!)
Les vieilles tuiles issues de la réfection de la toiture servent de chemin pour être les pieds au sec, très utile !
Groseilles et groseilles à maquereau sont des buissons que je ne peux que conseiller : peu d'entretien et d'arrosage, pas si envahissants, et une belle récolte généralement.
Au verger : Flemme et Récup se disputent le terrain, même si, pour le coup, il faut avoir la chance d'avoir un peu de place.
Ci-dessous au premier plan, on voit un des 6 ou 8 pruniers sauvages qu'on laisse gentiment proliférer. Les prunes crues ne sont pas excellents (acides, trop juteuses) mais en confiture, elles sont extra, et il n'y a quasiment pas de mauvaise année avec les arbres sauvages.
Juste derrière le prunier, on aperçoit (peut-être, avec de bons yeux) un figuier. Issu d'un rejet donné, il va cette année (au bout de 4 ans) faire une jolie production.
Ci-dessous, ce sont le pommier et la ronce que je vous présente. Pommier qui a manqué de taille et dont de nombreuses branches sont hors d'atteinte - MAIS les pommes ne sont pas perdues pour autant, suffit d'attendre qu'elles tombent pour en faire de bonnes compotes !
Les ronces n'attendent même pas qu'on ait le dos tourné pour essayer d'envahir la "pelouse", mais on laisse faire (presque ... on se taille quand même un passage !) puisqu'en fin d'été, on n'a pas besoin de battre la campagne pour cueillir de quoi faire des dizaines de pots de confiture de mûres ! Tous les 2 jours, je fais un tour au jardin, je congèle les fruits récoltés, et au bout de 2 semaines j'ai de quoi faire une belle tournée de confiture.
Pour en finir avec les arbres, voici plus bas un pêcher de vigne donné par un voisin qui désherbait ses plates-bandes et où un noyau avait germé !
Astuce contre la cloque du pêcher : enfermer des coquilles d'oeufs dans un filet (d'oignons par exemple) et le suspendre dans les branches. Très efficace !
Et derrière, un des innombrables sureaux qui prolifèrent (un peu trop) au jardin. On adore leurs fleurs pour infuser le lait des yaourts ou flans, pour ajouter aux confitures et gâteaux. Et leurs fruits pour en faire une confiture, soit seuls soit avec d'autres fruits rouges.
Et enfin, ma haie de framboisiers : patience et longueur de temps ont fait plus que porte-monnaie garni, ici ! De quelques pieds donnés par une collègue, je récupère les rejets année après année pour les replanter dans le prolongement et agrandir la haie. Unique bémol : j'ai bêtement installé cette haie loin du point d'eau en pensant que c'était comme les groseilliers, assez résistant à la soif. Et bien non. Il faut quand même pas mal arroser si on veut des fruits de belle taille !
[Astuce] Quant à la bouteille perchée sur un bâton planté dans le sol, c'est pour effrayer les taupes. Ne me demandez pas pourquoi et comment, mais ça marche ! Une histoire de vibrations dans le sol, je crois ...